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Nivelles

Au Moyen Âge, Nivelles comptait parmi les villes les plus importantes de nos régions après Louvain, Bruxelles et Anvers. Elle devint un oppidum durant le XIIème, lorsqu'un un imposant rempart en dur de forme pentagonale fut édifié. Il entourait la ville sur une longueur de deux kilomètres et sur une superficie de 30 ha. Cette fortification se composait d'une muraille de 2,50 m d'épaisseur, précédée par un large et profond fossé à l'extérieur. La topographie du terrain présentant de fortes différences de niveaux, il a fallu varier la hauteur des remparts pour épouser au mieux la dénivellation naturelle et ainsi rendre impossible toute escalade des murs. Leur épaisseur a permis de constituer un chemin de ronde tout autour de la ville, reliant les 11 tours hautes et circulaires qui renforçaient la structure. L'accès à la ville était régulé au moyen de 7 portes étroites, gardées et fermées la nuit. Ces 7 portes établissaient les communications avec les 7 grands axes routiers qui reliaient la ville aux autres grands bourgs de l'époque.

 

Entre le XIIIème et le XVIème, cette muraille se montra particulièrement efficace, résistant aux différentes attaques dont elle fit l'objet. Mais dès la fin du XVIème, les murs devinrent obsolètes face aux avancements technologiques en matière d'armement militaire (obus, artillerie,...). Ainsi dès 1680, Nivelles ne sera plus considérée comme une place forte. Les remparts finirent par tomber en ruines faute d’entretien et la population n'hésita pas à utiliser ses matériaux à des fins privées. Devenus progressivement une entrave au bon développement urbain, les remparts furent détruits de manière systématique par les français dès 1794 durant leur retrait après la bataille de Fleurus, ne laissant subsister que des fragments du mur d'enceinte et la Tour Simone (ou tour du Diable).

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