A l'assaut des remparts !
Tour des Sarrasins
Tour du Guet
Gembloux
La construction de l’enceinte urbaine de Gembloux remonte au XIIe siècle. Celle-ci a été érigée afin de protéger la ville des troupes du comte de Namur qui assiégèrent et saccagèrent Gembloux à plusieurs reprises au cours de ce siècle. À l’époque, la bourgade de Gembloux était incluse dans le duché de Brabant, mais à la frontière du comté de Namur. La grande rivalité régnant entre les deux principautés mena à plusieurs reprises (en 1136, en 1156 et en 1185) au saccage de Gembloux. En 1152, le roi des Romains, Frédéric Barberousse, futur empereur, autorisa la cité à s’entourer de remparts. Tous les habitants furent réquisitionnés pour assurer l’érection des murailles urbaines dans un laps de temps assez bref. À partir de 1153, des remparts entourèrent Gembloux. Ceux-ci présentaient une longueur approximative d’un kilomètre et englobaient une superficie d’environ sept hectares dont trois étaient occupés par l’abbaye. Ces remparts urbains étaient percés de quatre portes. Plusieurs tours dominaient ces remparts. Il y en aurait eu jusqu’à douze. De plus, l’enceinte étaient bordée de fossés remplis d’eau. Ces remparts, tours et fossés firent de Gembloux une ville fortifiée.
De ces fortifications, il subsiste la tour du Nord, dite tour des Sarrasins, située rue du Moulin. Ainsi que la tour du Sud, près de la Maison du Bailli, qui matérialise l’angle de la fortification dans ce secteur. Enfin, devant l’entrée de la Faculté, subsiste également un pan de mur constituant un vestige des remparts du XIIe siècle, détruits par l’élargissement de la Grand Rue. Ces deux tours et ce pan de mur demeurent, aujourd’hui, les seuls vestiges encore visibles de cette enceinte.